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Un cadre du PS en soins intensifs après une agression par un député LRM

Une enquête pour « violences aggravées » a été ouverte après le geste de M’jid El Guerrab, soupçonné d’avoir donné deux coups de casque à Boris Faure.

Le Monde

Publié le 31 août 2017 à 15h48, modifié le 01 septembre 2017 à 16h04

Temps de Lecture 3 min.

M'jid El Guerrab, député LRM de la neuvième circonscription des Français établis hors de France, à Paris, le 20 juin.

Le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l’étranger, Boris Faure, est en soins intensifs à la suite de l’agression perpétrée, mercredi 30 août, par un député de La République en marche (LRM), M’jid El Guerrab. La famille du responsable socialiste a fait savoir dans un communiqué qu’après son admission à l’hôpital, l’état général de M. Faure s’était « rapidement dégradé » et qu’il avait « dû être opéré en urgence ».

« Les médecins ne se prononcent pas à ce stade sur les suites pour son état de santé. Il est aujourd’hui en soins intensifs et reste sous surveillance. »

Une enquête pour « violences aggravées » a été ouverte mercredi soir par le parquet de Paris, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. L’enquête a été confiée jeudi à la police judiciaire. M. Faure est toujours hospitalisé et n’a pas pu être entendu par les enquêteurs.

Selon l’hebdomadaire Marianne qui a révélé les faits, l’altercation entre les deux hommes s’est produite mercredi rue Broca, dans le 5e arrondissement de Paris. Les circonstances qui entourent l’agression restent encore à déterminer. Selon un témoin interrogé par le journal, le député (LRM) a « asséné un coup de casque très violent puis un deuxième » à M. Faure, qui est tombé « par terre, en sang ». Un autre affirme avoir entendu M. Faure dire « sale Arabe » au député.

Une « accusation surréaliste », selon Gabriel Richard-Molard, un cadre de la Fédération des Français de l’étranger, qui précise qu’« une plainte contre M’jid El Guerrab [a été] déposée pour coups et blessures volontaires ». « Certains se croient autorisés à attribuer à Boris Faure (…) lors de l’altercation, des visées ou des propos racistes. Pour ceux qui le connaissent, ces allégations (…) sont risibles et insultantes », abonde la famille, qui pourrait engager les « suites judiciaires appropriées en diffamation ». Selon Marianne, la police n’a pas arrêté M’Jid El Guerrab, qui a pu repartir libre après avoir décliné son identité sur les lieux de la rixe.

Boris Faure, le 8 décembre 2012.

En froid depuis les législatives

Contacté par l’Agence France-presse, M’jid El Guerrab a reconnu un geste violent, tout en affirmant avoir réagi à des « insultes racistes ».

« Je m’excuse pour la violence du geste. Et d’ailleurs, je condamne toute forme de violence car, en dépit des paroles et insultes proférées, la violence n’est jamais la réaction appropriée. (…) Je regrette d’avoir cédé à la provocation. »

Le Parti socialiste et La République en marche ont tous deux « condamné » les « actes de violence » commis par M. El Guerrab. « Si les circonstances restent encore à éclaircir, il semble établi que notre camarade [ait] reçu des coups, notamment de casque de scooter, d’une violence telle que les pompiers ont été contraints de le transporter en urgence à l’hôpital, où il a dû subir une opération chirurgicale. Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression », écrit le PS dans un communiqué. « La République en marche condamne les actes de violence commis à l’encontre de Boris Faure. (…) Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence », a fait écho la République en marche.

M’jid El Guerrab et Boris Faure n’en sont pas à leur première algarade, les deux hommes nourrissant un contentieux depuis les élections législatives. Le premier (ex-PS) a remporté la 9e circonscription des Français de l’étranger face, notamment, au socialiste Didier Le Bret. En mai, le second accusait, dans un texte titré « M’jid El Guerrab, portrait d’un opportuniste ordinaire » et publié sur les blogs de Mediapart, M. El Guerrab d’avoir rejoint En marche ! par « opportunisme », après avoir vu qu’il ne pourrait remporter la primaire locale face à M. Le Bret. Cette primaire était une « mascarade », dont le résultat était écrit d’avance, avait alors rétorqué M. El Guerrab.

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