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High-tech

Addiction aux réseaux sociaux : des anciens employés de Google et de Facebook s'inquiètent

D'anciens employés des GAFA tournent le dos à la Tech pour décrier l'effet des réseaux sociaux sur la société, et notamment sur le cerveau des plus jeunes. Le 28 février marque la "journée mondiale sans Facebook".

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Des anciens de Google et de Facebook se sont associés pour faire pression sur les géants du web afin de réduire le pouvoir addictif des réseaux.

Des anciens de Google et de Facebook se sont associés pour alerter sur le pouvoir addictif des réseaux.

HumaneTech.com

#JourneeMondialeSansFacebook Le 28 février marque la "journée mondiale sans Facebook". A cette occasion, nous vous proposons de relire cet article initialement publié sur le site de Sciences et Avenir le 5 février 2018.

Quelle est la première chose que vous faites le matin après vous être réveillé ? En 2016, pour un Français sur 5, il s'agissait déjà de regarder son téléphone portable. En moyenne, nous regardons nos smartphones plus de 26 fois par jour, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte. Outre-Atlantique, des anciens de Facebook ou de Google s'inquiètent de ce système qu'ils ont participé à concevoir. Ils décrient notamment l'addiction provoquée de façon délibérée par ces réseaux sociaux pour que les internautes passent toujours plus de temps en ligne, ce qu'on appelle économie de l'attention. Ces repentis ont créé le Centre pour une technologie humaine (Center for Humane Technology), qui va financer à hauteur de 7 millions de dollars une campagne médiatique aux États-Unis. L'objectif : informer les enfants et leurs parents des dangers découlant de l'usage des technologie, et notamment des réseaux sociaux.

"Facebook détruit le tissu social"

Ces anciens de la Tech qui désormais la critiquent, qui sont-ils ? L'initiative est largement fédérée par Tristan Harris, son co-fondateur, ancien éthicien chez Google. Celui-ci s'était fait connaître en 2014, en critiquant l'économie de la distraction promue par les réseaux (voir sa vidéo à TEDxBrusels). "Nous étions à l'intérieur, nous savons bien ce que mesurent les géants de la Tech et où se place l'ingénierie", a indiqué Tristan Harris dans les colonnes du New York Times (en anglais). En décembre 2017, un ancien dirigeant de Facebook, Chamath Palihapitiya, estimait pour sa part que le réseau social "détruisait le tissu social de la société" (lien en anglais). Et ce n'est pas tout : on compte aussi parmi les membres fondateurs Justin Rosenstein, l'inventaire du fameux bouton "J'aime" de Facebook.

ENFANTS. L'impact social est au cœur de l'initiative. "La course pour l'attention est en train de détruire les piliers de notre société : notre santé mentale, nos enfants, nos relations sociales et même la démocratie", peut-on lire sur son site. "Ce qui est bon pour retenir notre attention n'est pas bon pour notre bien-être : Snapchat redéfinit la façon dont nos enfants mesurent l'amitié." La campagne médiatique va ainsi cibler 55.000 écoles publiques aux États-Unis. Car l'inquiétude gagne : "Dieu seul sait ce que ça fait au cerveau des enfants", s'était alarmé Sean Parker, l'un des premiers investisseurs à miser sur le réseau social (lien en anglais).

La santé des GAFA au beau fixe

Roger McName, ancien conseiller de Mark Zuckerberg lors des débuts de Facebook, a dit au New York Times qu'il était horrifié. "Facebook cible votre cerveau reptilien, celui qui réagit à la peur et à la colère. Et avec les smartphones, Facebook peut bénéficier de votre attention à chaque instant", a-t-il indiqué. Mais il n'empêche que la santé d'Amazon, de Google ou de Facebook n'a jamais été aussi bonne (lien en anglais) : le chiffre d'affaires d'Apple a grimpé de 13%, il est également en hausse chez Facebook. Pas dit que dans ces conditions, les géants de la Tech soient vraiment prêts à tendre l'oreille...

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