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Publicis décroche en Bourse après ses résultats semestriels

Le groupe, qui a rompu ses fiançailles avec Omnicom en mai, fait état d’un ralentissement plus marqué que prévu au deuxième trimestre.

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« Je serais extrêmement prudent sur la fin de cette année concernant la croissance, je pense que le deuxième semestre sera bon et bien meilleur que le premier », indique Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis.
Publié le 22 juil. 2014 à 11:41

L’action de Publicis a décroché ce mardi à la Bourse de Paris, finissant en baisse de 4,69 %, à 56,110 euros, après la publication de résultats et perspectives moins bons qu’attendu. Le groupe publicitaire a averti mardi que son objectif d’une croissance de 4% en 2014 serait « difficile à atteindre », après un ralentissement beaucoup plus marqué que prévu au deuxième trimestre et un résultat net sur six mois en chute.

« Nous nous attendions à ce que la croissance marque le pas au deuxième trimestre, c’était planifié. Mais il faut reconnaître que le ralentissement a été plus marqué pour plusieurs raisons : on attendait une Europe bien meilleure, et certains marchés émergents sont en retard de croissance », a résumé le président du directoire Maurice Lévy. « Un autre élément principal a été des annulations d’investissements assez fortes de nos clients, qui ont soit décalé, soit annulé des campagnes », a ajouté Maurice Lévy.

L’effet Omnicom

« Si le consensus s’attendait à un trou d’air sur la croissance organique au deuxième trimestre, signe que le groupe avait sans doute guidé à la baisse les anticipations des analystes, le ralentissement est plus vif que prévu avec une croissance organique tout juste positive », ont souligné les analystes de Aurel BGC cités par l’AFP. « Il se pourrait que la fusion avortée avec Omnicom explique une part de la déception sur les chiffres du premier semestre, alors que certains clients s’étaient montrés sceptiques sur l’idée de ce rapprochement », ont-ils ajouté.

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« Une mauvaise publication. La conjoncture économique et les effets de changes ne suffisent pas à expliquer cette contre-performance. Elle tient plus, selon nous, à des raisons spécifiques à la société et aux dommages collatéraux liés à la fusion Publicis-Omnicom (et à son échec) », a également souligné un courtier parisien. Le président du directoire a également reconnu que la « focalisation » et la « forte concentration » des équipes sur le projet de fusion avorté avec le géant publicitaire américain Omnicom - dont l’échec a été annoncé début mai - avait pu avoir « un effet négatif » sur certaines performances.

Prudence

Après une fin 2013 difficile, Publicis avait renoué au premier trimestre avec une solide croissance organique de 3,3%. Mais celle-ci est retombée à 0,5% seulement sur les trois mois qui ont suivi, ce qui « n’est pas satisfaisant ». Cumulée sur le semestre, cette croissance s’établit à 1,8%.

Le résultat net part du groupe a chuté de 16,9% à 260 millions d’euros au premier semestre, avec un lourd tribut lié à la vigueur de l’euro. Le chiffre d’affaires de Publicis a quasiment stagné à 3,35 milliards (+0,2%). La marge opérationnelle s’est quant à elle établie à 435 millions d’euros, en baisse de 5,4% sur un an.

« Je serais extrêmement prudent sur la fin de cette année concernant la croissance, je pense que le deuxième semestre sera bon et bien meilleur que le premier », a ajouté Maurice Lévy. Si « l’année 2014 ne correspond pas tout à fait à ce que l’on attendait, cela ne remet pas en cause nos perspectives à moyen ou long terme », a-t-il tenu à souligner. « Pour la deuxième partie de l’année, nous pouvons confirmer que nous repartons sur une croissance plus soutenue et cela devrait être perceptible dès le troisième trimestre », souligne d’ailleurs Publicis dans son communiqué.

source AFP

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