Chaque vendredi, vous vous réjouissez d'être enfin en week-end pour profiter de vos amis, faire la fête ou vous adonner à vos loisirs préférés ? D’après Katrina Onstad, journaliste et auteure de Week-end paresseux, week-end heureux* (Ed. First, 2018), vous pourriez bien être dans le faux.

Selon elle, les deux jours “off” de fin de semaine devraient être consacrés à la détente et la reconnexion à soi. Comment ? Et bien, rien justement. 

Ainsi, l'auteure explique que le fait de blinder ses week-ends à coup de brunchs, de séances de sport, de soirées ou de multiples tâches pour redécorer votre véranda n'est pas viable. “Pas besoin de compte-rendus d’études scientifiques pour percevoir que cette pression ne nous fait pas de bien”, écrit-elle.

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Sans compter celles et ceux qui vont consulter leur mail, prendre de l'avance pour le lundi ou terminer un dossier pour s'en débarrasser. "Pour la plupart des employés d’aujourd’hui, la semaine de travail n’a ni de début ni fin clairement définis”, ajoute l'auteure dans son livre - et ce, bien avant l'avènement du télétravail dû à la crise sanitaire. 

Éloge de la paresse

En redonnant ses lettres de noblesse au fameux week-end, Katrina Onstad s'inscrit en réalité dans la vague slow life, qui plébiscite le retour au temps, à la détente et à la vie déconnectée.

Des principes de vie et de bien-être global que l’on retrouve dans d’autres tendances qui ont émergées ces dernières années, comme le désormais célèbre Hygge.

Le fait de paresser permet à l’esprit de se libérer et de se reconnecter au corps. Plus que l’apaisement, la paresse entraîne presque naturellement l’ennui, qui lui-même permet de développer sa créativité, mais aussi de lâcher prise et de faire le point sur nos pensées et nos aspirations.

Une véritable invitation au voyage intérieur qui permet de remettre le compteur à zéro, pour entamer la semaine suivante du bon pied. 

Pour celles et ceux qui lèvent les yeux au ciel en lisant ses conseils et en pensant à la pile de linge, aux repas des enfants, aux enfants eux-mêmes... l'idée n'est évidemment pas de créer une nouvelle injonction, ou de la frustration d'avoir tout de même des choses sur sa to-do du week-end. Ce que défend Karina Onstad dans son ouvrage, c'est de pouvoir se détacher de la pression de toujours "faire" pour exister.

Deux jours pour recharger ses batteries

Si certaines études et experts préconisent de réduire la semaine de travail à quatre jours pour permettre à tout un chacun de bénéficier d'une journée pour ses projets personnels tout en conservant son week-end, c’est que ces deux petits jours qui concluent chaque semaine sont indispensables à l’équilibre mental.

 Le corps et l’esprit ont besoin de ces 48 heures pour se ressourcer, sortir de leur état de stress et se reconnecter l’un et l’autre.

Pour ce faire, Katrina Onstad préconise de lâcher du lest avec ses enfants (pour celles et ceux qui en ont), de se tourner vers la nature en faisant des balades ou des mises au vert et de ne pas négliger le pouvoir galvanisant de la beauté des œuvres d’art (photos, tableaux, sculptures, films, …).

Autre conseil salvateur : ne pas se mettre la pression de devoir paresser le week-end. Le risque sinon, c'est de retomber dans un cercle vicieux de productivité à la paresse. Tout à fait contre-productif.

Comment réussir son week-end paresseux ?

Une fois les bienfaits des week-end paresseux démontrés, il ne reste plus qu’à réunir les ingrédients pour que vos fins de semaine deviennent de vrais moments de détente.

S’il n’y a pas de recette miracle - puisque chaque personne a son propre fonctionnement et donc sa méthode pour se détendre - certains points sont communs à tous.

  •  Miser sur le pouvoir de la nature

 Se ressourcer en pleine nature a de multiples bienfaits et permet de profiter du grand air et du calme qui l’accompagne. Mer, montagne forêt … ou même parcs (et jardins pour les moins courageux) : quoiqu’il en soit, il faut se mettre au vert, même le temps d’un après-midi.

  •  Lâcher votre téléphone

Il existe différentes techniques pour apprendre à se détacher de son téléphone. Quelle que soit celle que l’on adopte, il faut essayer de ne pas utiliser son smartphone durant le week-end, il est bien assez présent au cours de la semaine. 

  • Arrêter de tout anticiper

Les to do list, c’est bien… mais pas le week-end ! Il faut se libérer de sa charge mentale, du moins le week-end et arrêter de tout anticiper. C’est nécessaire pour s’apaiser l’esprit.

  • Jouer

Jeux de sociétés, escape game en famille … le jeu est l’une des activités les plus libératrices qui soit (et en prime, cela vous fait de beaux souvenirs).

  •  Se faire de la place 

Dans la lignée des méthodes KonMari, les pouvoirs du minimalisme pour libérer son esprit sont désormais bien connus. Alors, on mise sur le less is more pour pouvoir se reposer (sans avoir à ranger systématiquement) et faire de l’espace dans son intérieur et dans sa tête.  

  • Recommencer 

Dernier point et peut-être le plus important : il faut recommencer ce programme week-end après week-end, pour vraiment bénéficier des propriétés des week-ends paresseux et enfin, trouver l’équilibre dans sa vie. 

Pour aller plus loin, “Week-end paresseux, week-end heureux” de Katrina Onstad, Ed. First, 16,95