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« Le ventre, notre deuxième cerveau »

Arte a diffusé, vendredi soir, une captivante enquête sur cet organe « du bas », bourré de neurones. Un étrange voyage au cœur de nos entrailles.

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Publié le 31 janvier 2014 à 12h33, modifié le 01 février 2014 à 11h36

Temps de Lecture 2 min.

C’est un étrange voyage au cœur de nos entrailles que propose Cécile Denjean dans ce documentaire parfois complexe mais passionnant. Notre ventre abrite plus de 200 millions de neurones connectés qui transmettent des ordres. Ce « cerveau du bas », qui règne sur une impressionnante colonie de bactéries, décide-t-il de nos humeurs ?

« Les scientifiques se sont aperçus qu’il existait quantité de neurones dans notre ventre, à peu près autant que dans le cortex d’un chat ou d’un chien. Ils s’occupent, entre autres, de notre digestion. S’il n’avait disposé que d’un seul cerveau, celui “du haut”, l’être humain aurait été absorbé en permanence par ce processus très complexe et n’aurait pas pu développer d’autres activités intellectuelles. Le fait d’avoir deux cerveaux a joué un rôle majeur dans notre évolution », souligne Cécile Denjean, l’auteur du documentaire.

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Outre des images de synthèse impressionnantes et des animations réussies, les explications délivrées par une quinzaine d’intervenants de haut niveau, travaillant souvent dans des universités ou des services hospitaliers de pointe en France, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, en Belgique ou au Canada, permettent de mieux comprendre l’impact de notre ventre sur nos comportements.

Des chercheurs ont, par exemple, découvert que notre cerveau entérique – celui du ventre – produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. Si la psychanalyse gastrique cherche encore son fondateur, l’acupuncture abdominale, pratiquée depuis une quarantaine d’années en Chine, soigne de nombreuses pathologies dont la maladie de Parkinson, celle d’Alzheimer et la dépression.

L’INCROYABLE COMPLEXITÉ DE NOS VENTRES

« On s’est aperçu que la maladie de Parkinson, qui s’attaque aux neurones du cerveau, s’en prend aussi à ceux du ventre. Cette maladie neurodégénérative démarre longtemps avant que les premiers troubles moteurs n’apparaissent. Or, quand les tremblements surviennent, il est trop tard puisque 70 % des neurones sont déjà détruits. Si on arrivait à diagnostiquer Parkinson dix à vingt ans plus tôt par une simple biopsie intestinale de routine, cela pourrait permettre d’anticiper sur la destruction de neurones », estime Cécile Denjean. Au CHU de Nantes, des médecins confirment qu’une simple biopsie intestinale peut diagnostiquer la maladie de Parkinson.

De l’université Columbia de New York au CHU de Grenoble en passant par le Collège de France, l’université Mac Master d’Hamilton au Canada, l’Inserm de Nantes ou l’université technique de Munich, les propos tenus par les intervenants permettent de mieux comprendre l’incroyable complexité de ce qui se passe dans nos ventres. On sait désormais qu’une conversation secrète existe entre les deux cerveaux. Elle ouvre d’immenses espoirs thérapeutiques.

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Cécile Denjean - (France, 2013, 55 minutes) - Diffusion le vendredi 31 janvier à 22h20 sur Arte.

A revoir sur Arte + 7 et ci-dessous :

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