AMD admet la vulnérabilité de ses processeurs à une faille matérielle de sécurité
Après Intel, c’est au tour d’AMD d’être éclaboussé par la crise de sécurité qui affecte les microprocesseurs. L’entreprise admet être touchée aussi par ce problème. Mais elle circonscrit le risque pour ses puces à une seule des deux failles matérielles identifiées par les chercheurs de Google.
Après Intel, c’est au tour d’AMD, son challenger dans les microprocesseurs à architecture X86 au cœur des PC et serveurs, de plonger dans la tourmente. Dans une interview accordée à Yahoo Finance, son PDG Lisa Su admet la vulnérabilité de ses puces à une faille matérielle de sécurité. La confession a immédiatement fait chuter le cours de l’action, à la Bourse de New York, de près de 4%.
Tout le monde touché
Jusqu’ici, la crise de sécurité matérielle des microprocesseurs, révélée par des chercheurs de Google, se cristallisait autour d'Intel qui motorise plus de 80% des PC et serveurs écoulés sur le marché mondial. AMD semblait relativement préservé, ce qui avait dopé son cours en Bourse alors que celui de son grand concurrent s’effondrait.
Les chercheurs de Google ont identifié deux failles matérielles dans les microprocesseurs qu’ils ont baptisées Meltdown et Spectre. La deuxième se décline en deux variantes Spectre 1 et Spectre 2. La faille Meltdown touche principalement les microprocesseurs d’Intel commercialisés depuis 1995. Mais Spectre concerne presque tous les processeurs du marché, y compris ceux dans les smartphones, les objets connectés ou l’Internet des objets. AMD reconnait être affecté par seulement cette faille mais minimise le risque potentiel pour les utilisateurs de ses puces.
Epée de Damoclès
La faille Meltdown peut être colmatée par des correctifs logiciels au niveau de la puce et du système d’exploitation, ce que Intel et Microsoft proposent déjà. Mais la faille Spectre s'avère plus compliquée à résorber. AMD prépare des correctifs pour contrer les menaces de la variante 1. Mais il semble difficile de trouver une antidote efficace pour la variante 2 même si l'entreprise de Lisa Su affirme y travailler avec l'ensemble de l'industrie concernée. Selon les experts, il faudra accepter de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête pendant des années. Pour supprimer complètement le risque, les fournisseurs de microprocesseurs devront revoir la conception de leurs puces. Mais ceci ne bénéficiera qu’aux prochaines générations de PC, serveurs et autres équipements intelligents. Pas aux équipements déjà en service.
SUR LE MÊME SUJET
AMD admet la vulnérabilité de ses processeurs à une faille matérielle de sécurité
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir