EPIDEMIEPhilippe Etchebest appelle les restaurateurs à des actions vendredi

Coronarivus à Bordeaux : Philippe Etchebest appelle les restaurateurs à des actions vendredi

EPIDEMIELe chef bordelais demande aux professionnels de la restauration de porter un brassard noir et de sortir de leurs établissements pour faire du bruit
Philippe Etchebest veut un plan national pour les restaurateurs
Philippe Etchebest veut un plan national pour les restaurateurs - Frederic DIDES/SIPA / SIPA
Clément Carpentier

C.C. avec AFP

Il hausse encore un peu plus le ton. Après plusieurs sorties médiatiques en mode coup de gueule après les nouvelles du gouvernement la semaine dernière concernant les restaurants et les bars, Philippe Etchebest appelle cette fois-ci ses collègues à des actions vendredi. Il s’agira de sortir dans la rue à 11h45 avec un brassard noir, et faire du bruit pendant une minute. Un appel à « ne pas mourir en silence » que le chef bordelais lance avec l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Gironde.

« Un peu de la même manière que les gens ont applaudi le personnel médical pendant le confinement, on va mettre un brassard noir, pour monter qu’on est en deuil, on va sortir devant nos établissements et faire du bruit pendant une minute pour ne pas mourir en silence », a-t-il expliqué. « Attention ! Je n’appelle pas à manifester ou désobéir, ce n’est pas une rébellion », a-t-il assuré.

Trois revendications pour survivre

Le chef explique que l’idée a germé lors d’une réunion de l’UMIH33 avec des professionnels CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques) pour soutenir « les restaurateurs marseillais » et aixois, obligés de fermer pour 15 jours, et « les cafetiers qui ferment à 22 heures », comme à Bordeaux.

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Cette action – « Faites du bruit pour nous aider à ne pas mourir en silence ! » – porte trois revendications : « baisse de la TVA, annulation des charges et non leurs reports, révision des conditions d’obtention du Fond de Solidarité ». « Nous voulons éviter un chômage de masse dans la profession, nous sommes à 150.000 chômeurs sur le 1er semestre et je pense qu’on sera à 250.000 à la fin de l’année », lance Philippe Etchebest. Sur Instagram, un autre étoilé du Sud-Ouest, le chef Michel Sarran, s’est aussi indigné.

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« On nous aide à nous noyer », regrette Philippe Etchebest. « Non, ce n’est pas dangereux d’aller manger au restaurant. Pas plus que de prendre l’avion. Je suis allé ce [mardi] matin à l’enterrement de Pierre Troisgros, j’étais assis à 30 cm de quelqu’un pendant le vol et on n’avait pas de masques pendant qu’on buvait le café. Où est la différence ? J’ai vu une photo de gens entassés dans le métro et c’est nous, les restaurants, qui sommes dangereux ? »

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