Taux de chômage de 5,5 % et plus de 581 000 postes vacants présentement, selon les statistiques officielles : le Canada continue d’afficher une position enviable sur le marché de l’emploi. Avec comme conséquence, écrit Le Devoir, que “les entreprises canadiennes ont recommencé à avoir du mal à trouver la main-d’œuvre nécessaire, et les travailleurs en sont de plus en plus conscients”. Ce qui fait que 53 % des entreprises contactées lors d’un sondage réalisé du 13 novembre au 9 décembre 2019 ont “exprimé leur intention d’augmenter leur nombre d’employés au cours de la prochaine année” alors qu’une autre enquête effectuée auprès de travailleurs “révèle qu’en cas de perte d’emploi, plus de la moitié d’entre eux pensent qu’ils en auraient trouvé un autre dans les trois mois”.

Mais dans quel domaine ? La chaîne Global News donne un aperçu des tendances de l’emploi, basé sur les pronostics d’agences de recrutement comme Randstad Canada, qui affiche son top 15 des meilleurs emplois disponibles au pays en 2020. “La demande continue d’être élevée pour les emplois de cols-bleus”, résume Global News.

Autres secteurs en vogue : le commerce au détail, malgré son automatisation grandissante, le marché de l’immobilier et ce qui lui est connexe, comme les conseillers financiers, ainsi que les soins de santé où les besoins vont demeurer criants, et pour cause : un Canadien sur cinq aura 65 ans et plus en 2026.

Nouveau programme d’immigration à l’horizon

Le Devoir rapporte également qu’il s’est créé 320 000 emplois au Canada l’an dernier et que le taux de chômage demeure bas. Un spécialiste de la Banque nationale note que ce dernier facteur est dû à une croissance de la population active soutenue par “une politique d’immigration dynamique au pays”.

D’ailleurs, le gouvernement canadien a annoncé qu’il entend stimuler davantage la venue de nouveaux arrivants en tenant sa promesse “d’instaurer un programme de candidats municipaux pour permettre notamment aux municipalités de choisir directement des immigrants permanents”, rapporte Le Journal de Montréal. “Au moins 5000 nouvelles places seront consacrées à ce programme”, indique le journal sur la foi d’une lettre gouvernementale.

Le nouveau ministre de l’Immigration, Marco Mendicino, a confié au réseau CBC qu’il s’agit de permettre “de puiser à même les expériences, l’expertise et les capacités locales pour comprendre où se trouvent les pénuries de main-d’œuvre [afin de] sélectionner les personnes qui souhaitent venir au Canada pour exercer leur métier, pour saisir leur chance”.