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Roger Borniche, policier et romancier à succès, est mort

Ce policier de la France d’après-guerre, mort mardi à l’âge de 101 ans, s’était lancé, après treize ans de carrière, dans l’écriture de près de trente polars, dont certains ont inspiré le cinéma.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 juin 2020 à 00h02, modifié le 17 juin 2020 à 08h15

Temps de Lecture 1 min.

Roger Borniche au Festival de Cannes, le 20 mai 1982, entouré de sa femme (à gauche) et de l’actrice Macha Méril.

Roger Borniche, flic de l’après-guerre qui s’était reconverti dans l’écriture de polars, est mort, mardi 16 juin, à Cannes (Alpes-Maritimes), à l’âge de 101 ans, a annoncé sa femme, Michèle.

Roger Borniche s’était illustré comme policier dans les années 1950 quand il avait traqué des figures du banditisme, comme Pierrot le fou, Jo Attia, Emile Buisson ou René la Canne. Il assurait avoir arrêté 567 truands au cours de sa carrière. Il s’était ensuite reconverti dans l’écriture de romans policiers qui ont inspiré plusieurs films : Flic story (de Jacques Deray, avec Alain Delon, en 1975), René la Canne (de Francis Girod, avec Gérard Depardieu, en 1977) ou encore L’Indic (de Serge Leroy, avec Daniel Auteuil, en 1993).

Ses livres, écrits rapidement et efficacement, ont été traduits dans une vingtaine de langues. On lui doit notamment Le Privé, Le Gang, Le Ricain, Le Gringo… Deux d’entre eux racontent sa propre vie : Flic story et L’Indic.

« Je n’ai jamais porté d’armes »

Roger Borniche était né à Vineuil-Saint-Firmin, dans l’Oise, le 7 juin 1919. Son père, rescapé de Verdun, est peintre en bâtiment. Titi parisien, M. Borniche est d’abord comique troupier en 1937, puis chansonnier au Caveau de la République.

Entrant dans la police pour échapper au service du travail obligatoire (STO), il en démissionne pour ne pas servir Vichy, puis est réintégré en 1944. Il devient inspecteur de la sûreté nationale. Il quittera la police en 1956 et deviendra détective privé avant de se lancer dans les romans policiers.

Parmi ses regrets figure celui de n’avoir pas arrêté Jacques Mesrine, connu pour des braquages médiatisés et pour ses évasions, et abattu en 1979, à Paris, par la brigade antigang : « On en a fait un homme à abattre, je considère que cela a été un assassinat. J’ai toujours pensé qu’il fallait prendre les truands vivants et je n’ai jamais porté d’armes. Parce qu’après, ces gens parlent et qu’on apprend des choses. »

Après avoir vécu de longues années en Californie, aux Etats-Unis, Roger Borniche et son épouse vivaient depuis cinq ans dans le quartier de la Californie, mais à Cannes.

Le Monde avec AFP

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