Conséquence de la guerre en Ukraine, le château de Vincennes restreint son accès aux Russes

Léa Prati avec AFP
Publié le 8 août 2022 à 22h29, mis à jour le 9 août 2022 à 11h32

Source : TF1 Info

Une directive interne interdit aux ressortissants russes de visiter le château de Vincennes.
Ce dernier abrite en son sein des archives du ministère français des Armées.
Des dérogations sont toutefois possibles pour les journalistes d'origine russe.

Une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine interdit aux ressortissants russes de visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), a appris, ce lundi 8 août, l'AFP de sources concordantes. En effet, ce monument abrite des archives du ministère français des Armées. 

Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités. Ce sont plus de 450 kilomètres linéaires d’archives et de documents qui y sont stockés. Parmi eux, l'ensemble des archives conservées par les anciens services historiques d’armées jusqu’au 1er janvier 2005 ainsi que les documents versés depuis cette date.

Mais depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, cette mine d'or n'est plus accessible à tout le monde, et notamment aux Russes. Sur son site, le SHD indique que "dans le contexte international actuel et dans le cadre des mesures de sécurité en vigueur, l'accès au site du château de Vincennes est désormais conditionné à la présentation d'un titre d'identité pour les visiteurs."

Des demandes spécifiques aux fonctions journalistiques possibles

Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans. Le gardien lui a ensuite refusé l'accès. 

Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'autorise également pas à entrer. Les interrogeant sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes russes", raconte-t-elle. "J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois".

Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes". Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.


Léa Prati avec AFP

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