Bernard Stiegler, un Grec au temps d’Internet

Bernard Stiegler en 2010.

Bernard Stiegler en 2010. SIMON ISABELLE / SIPA

Le philosophe s’est éteint le 6 août à l’âge de 68 ans. Son parcours a fait de lui un intellectuel atypique, un des rares en France à avoir pris à bras-le-corps notre modernité technologique.

Bernard Stiegler était un philosophe singulier. Il devait évidemment l’être devenu en prison, où, purgeant une peine pour braquage, il s’était mis non seulement à lire la philosophie, mais à l’étudier, sous l’égide de Jacques Derrida qui deviendrait par la suite son directeur de thèse. Cela suffirait à le distinguer : faire de la philosophie a eu immédiatement chez lui une dimension très pratique, et très charnelle, ce qui en faisait un digne descendant des Grecs.

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Ce qui nous apparaît à nous comme une force a-t-il été ressenti par Bernard Stiegler comme une faille ? On croyait sentir parfois chez lui - et même si son parcours fut admirable - une sorte de complexe primitif qui l’incitait à toujours vouloir donner des gages.

Il y avait chez Bernard Stiegler un goût immodéré de la référence, de la citation et des concepts qui rendait souvent compliquée la lecture de ses très nombreux livres. Il fallait plutôt…

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